Lundi 28 mars

 

Journée autour de l’artisanat et l’échange de pratiques

11h. Viens réparer ton vélo, t'initier à la menuiserie, à la typographie, à la sérigraphie, à la gravure sur bois, la plomberie, la maçonnerie. Des ateliers, des échanges, des concerts, des discussions sur les différentes expériences de ces artisans qui s'organisent "autrement".

 

15h. Les groupes: M'fumu (Rumba Zaïroise), Helved Rüm (Collectif COAX), Serpientes (Tango fou)

 

18h. Discussion : Comment la Parole Demain en tant que projet qui s'invente peut s'inspirer de ces pratiques? Avec la Cyclofficine, la Commune Libre d'Aligre, Tardigrad, la Requincaillerie, les Enchantières… et bien d'autres

20H30. Lecture autour d'une expérience d'Armand Gatti dans le Brabant-Wallon

Mardi 29 Mars

 

14H à 19H. Exposition d' affiches Jeunes pour l’égalité et  Jeunes contre le sexisme

Depuis 9 ans à la demande de l'Observatoire Départemental des Violences envers les femmes et de la Région Ile-de-France, Cécile Geiger et Emilie Desjardins parcourent les collèges de Seine-Saint-Denis et les lycées d’Ile de France pour débattre avec les élèves de l'égalité entre les femmes et les hommes et créer avec eux des affiches. Pour la première fois ce travail est présenté dans son intégralité. L'exposition présentera les affiches mais aussi les croquis qui retracent les échanges en atelier ainsi que des court-métrages réalisés avec eux pour faire rire et réfléchir sur le sexisme.

Extrait d’une chronique d'un atelier : « Il n'y a que deux filles dans le groupe (elles sont en minorité dans l'ensemble du lycée) et elles ont du mal à prendre la parole et à s'imposer, préférant venir nous parler en aparté pendant les pauses. Nous les encourageons à s'affirmer davantage et elles porteront l'affiche « libres et à égalité ! ». « Nous sommes séduisantes, nous parlons haut et fort, nous nous imposons, nous assumons nos désirs, nous n'obéissons qu'à nous mêmes ». Les garçons aident en rappelant systématiquement les jugements et les interdits, « pute », « bad girl », « garçon manqué » permettant d'identifier clairement les soucis et de s'en délivrer en parlant longuement ensemble de la réciprocité ».

 

 

Radio installation conçu par Benoit Artaud : Deux après ­midi d'écoutes radiophoniques .C'est l'occasion d'entendre des extraits du travail radiophonique de la Maison de l'arbre (Montreuil) et de l'Entre­tenir (Saint ­Dizier). Vous pourrez écouter les programmes des radios temporaires qui ont interrogé de long en large la ville de Saint ­Dizier (Haute­Marne) entre 1997 et 1998 (territoires, radio papa, radio ouvrier, radio avec, radio des bois). Y seront diffusées les cinq années de travaux d'ateliers radio dans les lycées de l'Ile­de­France autour de la thématique de l'égalité fille­ garçon réalisés par l'équipe radio de la Maison de l'arbre : Radio Egalité. Ce travail a été réalisé dans le cadre du projet « Jeunes pour l’égalité » mis en place pour le conseil régional. Ce sera aussi une traversée des supports matériels de la radio : bobinos de bande magnétique cassette audio digitale (DAT), minidisc et enregistrements informatisés.

 

 

 


19H. Montr'up, l'Université populaire et libertaire de Montreuil, présentera l'ouvrage De la Servitude moderne en présence de l'auteur, Jean-François Brient ainsi que de l'illustrateur, le peintre Juan Chica Ventura. De la Servitude moderne est un ouvrage de critique sociale et politique qui porte sur les différents aspects de la société de consommation, il appelle à opérer une rupture radicale avec le monde de la marchandise et ses valeurs frelatées. Yannis Youlountas, réalisateur de plusieurs documentaires engagés comme Ne vivons pas comme des esclaves, et ami de Jean François Brient, est le préfacier de cet ouvrage. Venez nombreux, pour discuter avec l'auteur et partager, en fin de présentation, une petite collation.

Mercredi 30 Mars

 

14H à19H. Exposition d' affiches Jeunes pour l’égalité et Jeunes contre le sexisme

Et Radio installation (suite). Ecoutes radiophoniques . C'est l'occasion d'entendre des extraits du travail radiophonique de la Maison de l'arbre (Montreuil) et de l'Entre­tenir (Saint­ Dizier)

 

18H30 à 20H00. Apéro de clôture de l'exposition de 18H30 à 20H00. En présence de l'équipe des affiches Cécile Geiger et Emilie Desjardins et de ceux de la radio, Audrey Olivetti, Benoit Artaud et Pierre Vincent Cresceri.

Jeudi 31 Mars

 

20H30. La Moitié du ciel et nous d'Armand Gatti

Mise en scène : Matthieu Aubert.

Assistant : Joël Zoumana.

Décor : Stéphane Gatti.

Avec Audrey Layris-Vergès, Ilyes Mniai, Déborah Portnoï, Nicolas Sers, Tess Tracy.

Coproduction : Cie Les Arbres / La Parole errante / Idéokilogramme.

Durée : 1h30.

"C’est la dernière pièce écrite par Gatti à Berlin. Dans un contexte de « chasse aux sorcières ». Le gouvernement de Bonn veut mettre fin à la lutte armée que lui livre la R.A.F. (groupe Baader-Meinhof). Tous les moyens sont bons. En particulier : « criminaliser » tous ceux qui, sans adhérer aux thèses de la R.A.F., s’élèvent contre leurs conditions de détention (chambre d’isolement, privation sensorielle). C’est d’ailleurs au cours d’une grève de la faim contre ces conditions de détention que Holger Meins vient de mourir en prison.

Gatti a beaucoup fréquenté cette « gauche alternative » dont sont issus la plupart des membres de la R.A.F. Il a connu Ulrike Meinhof qui est maintenant incarcérée à la prison de femmes de la Lehrterstrasse avec plusieurs de ses camarades. C’est avec elles qu’il va écrire cette pièce. Par l’intermédiaire des avocats. Dialogue souvent difficile (Gatti ne partage pas les thèses de la R.A.F.). Mais dialogue maintenu jusqu’au bout. Parce que pour Gatti, quelles que soient les divergences, ces femmes — combattantes, militantes, emprisonnées, torturées — sont la moitié du ciel. Parce que ces femmes ne peuvent être que les filles (même égarées) de Rosa Luxemburg, des résistantes au nazisme (Erika von Brockdorf et ses compagnes guillotinées dans une autre prison de Berlin). Écrire sur elles — avec elles — c’est leur permettre d’échapper à un enfermement aussi mortel que celui de la prison : les monceaux d’expertises psychiatriques sous lesquels elles croulent, les articles quotidiens de la presse Springer qui les avilissent. C’est leur redonner une identité qui leur est refusée partout et retrouver — par elles, avec elles — une image habitable de la femme militante. C’est un combat. Langage contre langage. A travers toutes les images de la femmes."

Michel Séonnet in Armand Gatti, Œuvres théâtrales, tome 2, Verdier, Paris, 1991